jeudi, décembre 07, 2006

Z.I

La vie de masse, la galerie commerciale d'un Géant Casino, sur une banquette en skaï rouge et grise suintante. C'est ici, le cimetière des éléphants pour anciennes jeunes serveuses; quand tout s'écroule, les pommettes, les lèvres et les seins. On s'y expose quand même.

Au centre du comptoir, gang-banguée du regard par quatre ou cinq habitués des Ricards, demis, et petits blanc, presque palpée à chaque service, la serveuse quadra sert et meurt un peu plus à chaque verre. Pire, elle a l'air d'aimer ça, comme une dernière reconnaissance.

Ils arrivent ces moments ou n'importe quelle main au cul fait l'affaire, ou l'on découvre des charmes finalement cachés, même à l'ouvrier du Kiloutou d'à côté et son veston jaune. Elle prend place entre eux sur ce tabouret grinçant, joue des cheveux et du regard. En un instant, elle rend les putes de Benidorm élégantes et glamour.

Ici on change ses pneus l'hiver, Euromaster devient un passage nécessaire, le temps se tue en zone industrielle.