mardi, novembre 07, 2006

Risques de somnolence

Travailler puis rentrer directement.

Je ne sors presque plus, et ce presque est déjà vieux de plusieurs semaines. Ce simili de couple freine les excès, les temporise, les encadre, les assèche et les fane.
Echange Xbox 360 contre Atari 2600.
Je suis devenu la boule d'Arkanoïd, pire, un Tetris mielleux qui mange ce qu'on lui prépare.
Mon congélateur se vide, je ne connais pas la nouvelle gamme automnale Picard.

Severine me jette un sms d'indisponibilité pour toute la semaine. Une petite claque sur le dessus du crâne, étrangement sans conséquences. Ce prénom se clône à chaque coin de rue, à chaque caisse, apportant du café ou vérifiant si le 38 est encore en stock.

Ma libido devient floue, instable, une sorte de brouillard d'autoroute qui s'éclaire parfois quand on le traverse en plein phares. Si l'envie d'autres corps est toujours présente, une motivation molle évite toute action concrète.
Les rencontres passagères du sexe opposées restent d'un niveau minable aisément superposables, empilables commes des briques rouges et bleues.

Seules quelques gorgées de Cognac en fin de journée rendent son épaisseur au vide.