jeudi, octobre 26, 2006

Celui qui était innocent

Le sms de Severine ce matin se soldera par un second déjeuner en face de la jeune brune.

Ses lèvres sont chargées, trop, presque luisantes, Séverine frôle aujourd'hui la vulgarité. Parfait. Tout est ainsi étalé pour moi : seins, yeux, épaules, fesses. Une presque vulgarité qui démange; je déjeune avec des Toc, compulsivement troublé.
Cette vulgarité, mon excitation primaire, un tartate de crabe, une bouche aux lèvres charnues, parfaitement dessinées. Ma bite dedans sous les traits d'une sôle au miel.

Les éléments sont réunis, le vent commence à se lever en moi, là, après le poisson. Cette vulgarité parfaite est de celle qu'on demande d'abord pour mieux réprimer ensuite, celle que bon nombre d'entre nous voudront éteindre ou contrôler dans un spasme de pseudo jalousie.

Séverine sourit, parce que je suis obligé d'être drôle. Je pose ma main sur son bras, une furtive seconde, une amorce de manipulation. Café terminé, je règle l'investissement.

Le premier sms lui "avait fait plaisir de me revoir"

Quelques autres arrivèrent le soir, par diplomatie relationnelle. Se soucier de savoir comment va l'autre depuis la rencontre, demander des nouvelles sans attendre de réponse autre que la trace écrite d'une présence inconnue, un nouveau favori rassurant.

Le second sms est celui qui "a passé un très bon moment"

Je suis déjà coupable au procès, inutile de plaider.