Marcher droit
La balance est équilibrée, je me masturbe autant que je la baise.
Le tout bloqué, un regulateur de vitesse et d'humeur, sur une autoroute sans paysage.
Je n'envoie plus de sms aux autres, donc n'en reçois plus. La période est propice à une forme de régression, cet échange de procédés argent et sécurité contre attention sans négation.
Elle s'occupe de moi comme si j'étais toujours malade. De la queue au ventre en passant par le reste. Du babillage facile, on en inverserait presque les rôles.
Elle pleure aussi, assez souvent, pour un oui pour un non, et surtout pour des nons.
Je n'arrive ni à culpabiliser ni à regretter ses larmes. Je suis un peu mort de tout ça. Les je t'aime et les pleurnicheries n'ont plus qu'un effet rassurant.
La semaine s'écoule d'abord professionnellement et les changements s'enchainent. J'échange ainsi quelques collègues moches contre d'autres du même acabit, l'âge en plus. L'ambiance est lourde, pesante.
Main dans la main, devant les chalets du marché de Noël, ça mange du pain d'épice et du vin chaud, ça tient à tout voir, même les têtes de chien en bougie faits main. Elles sont toutes un peu pareil quand approche Noël, ce sourire niais aux lèvres parcequ'il y a une main au bout de la leur. Chaque année c'est pareil, le prénom est bien le seul changement apparent.
Je mange des chataîgnes en regardant quelques guirlandes clignoter, sagement.
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