vendredi, mai 19, 2006

Cannes


Retour de formation, quelques jours à Cannes.

Entouré de beaufs, de commerciaux purs et durs.
Il y a ceux qui foncent sur la croisette pour serrer de la gonzesse bien habillée, profitant de l'absence conjugale.
Ceux qui foncent au pieds des marches, sortant le Nokia, le Samsung, pour les prendre en photo, ces marches rouges pleines de barrières sans personne.
Ceux qui remontent les manches de costume, un peu comme Zack Morris dans Sauvés par le Gong au début des années 90, parcequ'une veste Laurent Cerrer finalement, ça tiendra pas plus de 8 jours.
Tout ça roule en 91, en 92 ou en 75, ça accélère fort et ça freine d'un coup au feu suivant.

Cannes, mon enfer social. Obligé de boire un verre, obligé de partager les anecdotes, je suis dans vis ma vie sans autre caméra qu'une conscience alcoolique puisqu'il ne reste que ça.

Il y a plus de pétasses que d'habitude, la saison les arrange admirablement.
Je bande assez souvent.
Malgré tout, je me finis devant un pay per view à l'hôtel. Deux films au choix, un Christopher Clark avec Laure Sainclair, péniblement excitant, ou un Elodie Chérie banalement long.

Chaque matin, une cascade de relents avant de descendre, avant de réunioner, de brainstormer encore et encore, de planifier les budgets et les retours sur investissements. On se fait virer pour un regard de travers ici.
Même une belle salope n'y couperait pas. Envie de vomir sur tout ça, sur tous ces cons. Le lobbying est omniprésent.
J'enfoncerais volontiers un doigt dans le cul de cette brune assise mes côtés, il est affolement attirant. Le buffet de midi, ami de mon imagination.

Je remonte à Grenoble, partageant une vie pire que la mienne, une collègue rondouillarde qui bouffe des bonbons La croix Bleue pendant tout le trajet. Elle rigole en se goinfrant de Twix périmés fondus en roulant à 110 sur la voie du milieu. Je suis profondément seul.