samedi, avril 29, 2006

MMORPG


Jeudi, Vendredi, Samedi.

Je suis dans un mmorpg, accessible, persistant, simultané, parfois complètement dépassé par l'orgie de possibilités, presque malade, et des culs comme on tousse.
L' impossibilité de penser à autre chose que qui quand ou.
Jamais le temps n'a été aussi soudain, aussi physique.
Une utilité étrange, des scènes qui se rejouent, changeant juste une couleur de cheveux.
Une queue comme un bâton de sourcier déambule dans un chaos électrique, des cellules et du derme, magnétisés, possédés par l'emprise du pouvoir.
Une chatte, un endroit comme ailleurs.

Claire a quitté son copain, Anna a quitté l'adolescence.

Quand j'étais enfant, pendant les grandes vacances, mon grand père me racontait l'histoire de la chèvre de Monsieur Seguin, en écoutant à la radio l'arrivée du Tour de France, avec Bernard Hinault. Il faisait chaud.
Je pourrais raconter, pendant des grandes vacances, comment avant mes 30 ans, j'ai défloré, le nez bourré de poudre, une soviétique de 18 ans, sur un lit embué par les culs passés, comme on dessine un morpion dans le miroir de la salle de bain. Du "mone chairi" a en perdre la tête.
Elle s'était rasée, petite biquette entrée toute seule dans l'enclos...


Consommer de l'histoire comme on mange des chips.
Quand la culpabilité se transforme en une onde improbable, quand la satiété n'existe plus, quand la nouveauté vieillit prématurément, le monde devient hotline gratuite, désabusée et pernicieuse.
Le contact est permanent, une main là qui tient ma bite, cherchant une source. Ne pas savoir de quoi. Ne pas comprendre. La vie comme un choc tactile, comme un malaise vagal. Un mmofps.