jeudi, mars 30, 2006

Souffrir utile

Je reçois.
Je prends.
Je vole.
Il manque parfois à la particularité un côté monstrueux post moderne.
L'usurpation par le don, une ambition perverse.


Mais voilà, le marché se base sur un échange, le système sur un engrenage cyclique parfois vérolé, la relation sur un fil d’équilibriste. Pas de place pour deux ici.


Le monstre accentue sa perfidie dans une relation d’offre et de demande en tourmentant les règles du jeu ; qui est l’offre, ou est la demande. Rejeter la simplicité.

S’en souvenir comme une comptine.

Si la demande modifie l’offre, si la demande n’était finalement qu’une simulation, le scénario un peu moins simple, une embuscade.

Longtemps dans les prémices, dans les courants d’airs d’internet, lui et elle cherchent un rôle.

Se définir, toujours.

Se comprendre, enfin, même si parfois un connard peut aider la quête.

Se sentir différent, trop souvent.

Etre une particularité qui finalement oublie qu’être ne suffit pas, qu’il faut être mieux, que la standardisation des particules ne se fait qu’uniquement par le biais de la médiocrité.

Alors le Docteur Maboul reprend vie, il déjante à taille réelle en appuyant ici ou là, en faisant sonner quelques membres, spongieux parfois. Combler les alertes par du temps, de l’attente et une présence. Toujours ce sentiment : se sentir différent, cette putain de faiblesse.


Dans ce marché relationnel, la souffrance est l’offrande facile, omniprésente, libre de se donner pour dissoudre, rien qu’un peu, rien qu’un temps, son existence épileptique.

Alors quand on peut aider...