mardi, septembre 23, 2008

Saint Thomas d'Aquin

Je suis incapable d'avoir une réponse cohérente et linéaire sur le thème du mariage, des enfants ou de la fidélité. Le premier ayant un intéret contractuel limité et poisseux; les seconds, anthropophages au coût prohibitif; et je veux pouvoir baiser, sans un siamois féminin mort d'ennui accroché au corps par convenance, jusqu'à mon dernier souffle.

Alors, ces trois sujets de conversation me limitent l'accès trop fréquent aux soirées en couple. Quand ce n'est plus possible, la presque totalité de mes réponses ne sont pensées que pour s'adapter à mon interlocuteur dans le but d'obtenir la bienveillance et un calme relatif.

Alors je revis les mêmes instants, indéfiniment, dans les coulisses de mon propre spectacle.
Essayer d'être discret, et puis finalement non, pour regarder les culs aux autres tables, ces filles qui servent, les autres qui passent. Même accompagné, même avant les effets de l'alcool, je suis un primate solitaire anxieux et névrosé. De l'obsession du vide naissent toutes mes pulsions. Un cerveau se masturbe pendant qu'ils parlent.

Je bois beaucoup. Du bouillon de whisky et un noyau de drogue pour la matière sombre sans masse, comme un grand collisionneur de rien. Je tourne en rond.

Les souvenirs qui meurent doivent être remplacés. Alors je ne fais que ça, j'empile les images, je survole le présent en attendant la petite salope qui viendra le gâcher puisque je n'y arrive qu'à moitié.

Les 7 péchés campent sur mon gland suivant une tectonique étrange, mais je baise surtout par orgueil ces temps ci.