mardi, juin 26, 2007

Un bar vide

Il suffit de peu de choses, mettre un pied dehors avec un ami, boire quelques verres, même en fin de journée, même pas si tard, même dans ce pub complètement vide.
Parce qu'on le sait bien, il y a du rôle dans tout ça, cette gigantesque comédie qui se promène, qui partage en s'écoutant, quelques tranches de vie qui chevauchent du matin au soir les fantasmes et les mythes dans un fracas silencieux, en attendant principalement le soir.

Des nominations de comédiens se perdent, cette capacité partagée à observer l'autre avec ce regard froid, inerte, parfois haissant l'envahissement, puis contempler le volte face de l'oeil et apercevoir le même, en animal hormonal, en bête attirante définissant si bien l'impulsivité du désir.

Il n'y a jamais eu de frontière entre haïr et aimer, si ce n'est l'angle de vision différent que ces deux verbes nous montrent de nos propres faiblesses.
Il suffit de peu de chose pour que chacun ose à se laisser aller, à constater que la modernité féminine consiste à s'autoriser les bassesses masculines d'hier en en changeant simplement la couleur.

Broyer leurs espoirs dans les princes charmants serait s'handicaper dès aujourd'hui à devoir uniquement baiser des filles de 20 ans.