lundi, juin 18, 2007

Pendant ce temps, à Meylan

Je n'écris en général que rarement sur les personnes qui lisent ce blog, sur cette vie sociale accompagnée de ceux qui ont accès à ces textes. Les temps morts de ce site sont donc consacrés aux moments amicaux sans aucune citation. Le week end a été des plus agréables.

Pour autant, ce lundi fut un jour partiellement mécanique, inutile, et je rate depuis un moment déjà mes débuts de semaine.
Carrefour Meylan était vide, alors j'ai pris ce temps ingrat à pousser mon caddie comme ce gros porc appuyé sur ses coudes, à travers chaque rayon, un par un jusqu'aux palettes d'Evian. J'ai gavé mon chariot et son vide à combler, seulement le mien; nous nous sommes longuement promenés lui et moi dans cette complémentarité malsaine, grinçante jusqu'aux caisses et leurs présentoirs TV magazine.

Je suis celui qui reste de longues minutes dans chaque rayon, le pauvre type qui n'achète qu'une fois sur deux la même chose, qui compare, lit sans aucun intéret écolo-alimentaire les étiquettes, détaille la composition avant de tout jeter en vrac, premiers prix et labels quelconque.

La coupeuse de fromage parle de moi à sa copine, sans doute parce que j'ai reluqué son cul comme si sa position dans l'échelle sociale m'y autorisait, sans doute parce que je demande de la confiture de lait chaque semaine, et qu'il n'y en a jamais, sans doute parcequ'un jour, je lui proposerais un verre pour simplement baiser son cul entre deux demandes de confiture de lait.

J'arrive pourtant à paraître sympathique.