vendredi, juin 01, 2007

Celle qui le valait bien

J'ai revu Valérie aujourd'hui par un hasard qui dessert, la pauvre était malade, puis génée.

C'est toujours le même calvaire d'être en face d'une fille moyenne sans maquillage.
L'industrie cosmétique reste définitivement le meilleur ami de la femme, bien avant la salle de fitness.

Il faut une dose de courage ou de naiveté énorme pour oser sortir ainsi, au naturel. Elles sont pourtant peu à pouvoir compter sur leur humour, leur unique beauté intérieure, leur capacité à échanger sans se raconter platement, leur intérêt dans le dialogue ou la culture, pour risquer ce genre de brusque suicide social. Je n'ai donc pas eu le temps de boire un verre avec ce relent de masochisme visuel morbide.

Dimanche, je suis invité perdu dans la banlieue pour ingurgiter de la graisse façon russie. Au passage on en profitera pour me faire signer des papiers qui rapatrieront le jeune frère d'Anna dans l'isère. Il y aura l'autre français, celui qui a choisi la facilité comme moi, celui qui se tape la mère. Je le vois une fois par semestre puisqu'il semble qu'on s'évite poliment; inutile en effet de voir en l'autre le reflet de sa propre médiocrité.

Avant de subir cette épreuve, je prendrai une bouffée de fraicheur demain à Lyon en dinant avec ma charmante voisine bloggeuse de Genève.