dimanche, décembre 11, 2005

Un samedi soir sur la Terre

La soirée a commencé par un pavé de cerf aux chataignes et sa sauce au miel pour s'achever sur un concassé de jeunes culs fumés et son potage de langue. Soirée pantagruélique.

12 autour d'une table ovale, 8 jeunes femmes qui s'étaient données le mot : soirée jupes très courtes. Champagne.
Rarissime sensation d'être en compagnie de ravissantes donzelles apprêtées, toutes étrangement minces et modernes, joliesse embaumant la pitence à jets de regards malicieux.
Mélanie et sa robe noire sont à ma gauche, Audrey et sa jupe asymétrique me font face.
Le repas distille gaiment ses conversations au rythme effréné des bouteilles de vins qui circulent, j'ai un nouveau pull ce soir.

Mélanie n'est pas insensible, Audrey n'a pas de seins. Mais elle a les traits fins, mesure 1m78, semble délicate, sure d'elle, maitrise parfaitement son jeu de regard quand elle part plusieurs fois aux toilettes, et surtout elle n'est là que pour un soir.

Il faut moins d'une heure dans ce genre de repas pour savoir si on rentre se branler banalement ou si le boxer du soir va devenir fétiche. Les complicités apparaissent rapidement, certains se lèvent, profitent d'un coup de fil de l'un, d'un besoin urgent d'un autre, pour échanger les places, créer de nouveaux groupes dans le premier, se rapprocher ou fuir. Plus personne ne boira dans son propre verre.

Fait suite au diner un passage en pub ou ces 12 personnes ne se connaissent plus; égoisme corporel, on est samedi, il faut que ça se désinhibe, que ça se frôle et que ça se touche, il faut tout faire pour que ça ressemble à une soirée réussie.
La lumière tamisée est divine, certaines sont devenues belles, le maquillage dans l'ombre exhorte sans discours, le rhum fera le pas restant.

Audrey frotte son cul contre ma bite, puis me prend tendrement la main.
Un verre plus tard, je prends sa bouche contre un mur en frottant tendrement ma bite.
La communication primaire emmerde John Gray.

Révélations : un ami par une phrase marquera la fin de la soirée, Audrey est saignante ce soir, Mélanie n'est plus à point, je commande deux bouteilles de Shooters. Alea jacta est.

Fin de nuit en boite, je suis le mouvement de langue de cette grande brune qui m'entraine dans de profonds canapés rouges. Nous nous baisons la bouche par défaut sous les yeux de Mélanie et sa robe noire, qui elle, moule une aguichante poitrine.

Plus tard, Mélanie a sa main sur ma cuisse, Audrey danse, des yeux me fusillent, elle est maintenant dans mon oreille pour me dire : "elle m'a piqué la place il me semble".
Mon égo remonte le col de sa chemise, c'est Noël ce soir, je souris betement. Je peux baiser les deux.
Je propose à Mélanie qu'on se voit pour boire un verre prochainement, la main est plus proche de ma queue qu'avant, Audrey est revenue. Je suis une salope aguicheuse.

Je m'endors à 7h; mon portable accuse réception de deux sms dans la nuit, Mélanie et Audrey. C'est si bon d'être devant des choix à faire.