lundi, novembre 14, 2005

La Mini, le Sappey et la pipe

Une pipe intégrale est toujours un grand moment dans la vie d'un homme.

Ce soir donc, un rendez vous s'improvise en début de soirée avec la muette, une voisine, aussi timide qu'en recherche de personnalité sexuelle. Je ne l'avais pas vu depuis 1 an et demi, le temps de sa dernière (première) relation. C'est toujours flatteur une fille qui revient.

La voilà donc, toute de mini jupe bon marché vétue, avec des chaussures d'un gout extrême, sortes de boots à talons presque compensés, presque coquées, laides quelque soit l'angle de vision.
La tenue d'une dépressive forçant ses souvenirs sexuels.
Aucune trace de maquillage, cheveux noirs, fins, très et trop longs, plats. Sorte de vieille prof d'histoire en fin de carrière qui pense à tort que ses cheveux sauveront sa perte définitive d'oestrogène et l'attirance inévitable de son corps vers le sol.
Bref, l'érection n'est pas gagnée. Elle l'est d'autant moins que la muette m'apprend que pipe il y aura quand dans Mini Cooper S elle roulera.
Bref bis, je m'exécute, il est déjà tard. Je vais chercher la voiture. (garée chez mes parents je précise).

Me voilà donc, après une montée au Sappey en Chartreuse plutot expéditive, sur un bord de route, une amorce de chemin champêtre, la queue à l'air, une bouche au dessus.
Ok on est mal dans une Mini, Ok, il fait sans doute tres chaud quand on suce un mec, Ok, c'est d'autant plus chiant que ça ne vient pas en 5mn quand on suce mal... mais c'était son idée.

J'ai eu beau passer en revue mentale, toutes les filles qui me faisaient un énorme effet, passant par mon ancienne colocataire, une parisienne, quelques gros seins, rien n'y faisait. Tout était à recommencer dès qu'elle faisait une pause.
Laborieusement, une fin arriva et la muette avala; à peu près en même temps qu'une Peugeot 306 qui nous éclaira en plein phare, n'ayant bien sur pas vu la voiture garée près de la route.

Evidemment, mon premier reflexe de mec pas encore blasé fut d'appeler un copain.
Il y a trop de salopes, il faut que ça se sache, mais surtout pas que ça s'arrête.