lundi, juin 22, 2009

Sensation Seeker

Place de Metz, terrasse de quartier.

Mon regard a traversé la brune à frange pour se poser sur les jambes de la serveuse, la faute à sa mini jupe noire. Tant pis si le visage est moche, le corps est neuf, une faute au regard en face de moi que je connais trop, les habitudes, les mimiques, la grosse bouche. Je me lasserais rapidement d'une éventuelle maîtresse, alors j'ai beaucoup de copines que j'imagine souvent baiser. Je pense qu'elles le savent toutes.

Vous comprenez n'est ce pas, ce monde là, celui de la décharge de sensation, du règne de l'immédiateté ou une lordose lombaire, une cambrure de serveuse moche bien foutue suffit à faire du bien. Pas envie de la baiser, pas envie de lui parler non, juste envie de reluquer son cul comme le pauvre animal trentenaire asymptomatique que je suis.

Mon regard a traversé la brune à frange pour se poser sur le décolleté de la serveuse. A la compétition intrasexuelle, mon tête à tête perd sur tous les tableaux et c'est plus simple. Ôtée toute obligation de performance, tout soucis de hauteur, y être ou pas. Laisser le flou du bon coup, l'obsession de jouissance au monde plus jeune et son questionnement "Tu as joui ? ça allait ?", terrifié.

Le sexe a perdu son fondamental intérêt le jour ou il a fallu penser à l'autre en dehors de son anniversaire ou Noël. Le jour ou l'autre a commencé à être souvent le même.