mercredi, juin 10, 2009

Du vrai virtuel


La brune à frange m'appelle et nous déjeunons. Elle me flatte comme Anna, sans accent, avec une syntaxe mieux maîtrisée. Alors je la regarde comme si elle avait 10 ans de moins.

Nous partageons l'addition, quelques regards complices et sa main sur ma bite, avant le dessert, en souvenir. Rien ne m'attire plus franchement mais rien ne me déplaît plus vraiment. Un moment de tolérance à but distractif. Elle sourit discrètement, se tient bien, parle calmement. Comme la majorité des femmes elle ne lève pas le coude en mangeant/buvant, mais je m'y suis fait. Tant pis pour l'élégance.

Ses robes sont courtes et trop colorées ; les gens posent leurs couverts et la regardent passer sur ses talons Zara ; les serveurs habituels me sourient en coin, cherchant une confirmation d'un clin d'oeil, comme un gros baiseur affirmé. On parie qu'il baise toutes celles ramenées ici.

Je suis un simulateur, c'est moins fatiguant qu'être un homme d'action pour un résultat souvent identique.