mercredi, avril 01, 2009

Par les cheveux

La résignation est la moins pire des façons de profiter du quotidien.

Un sacrifice utile qu'on obtient déjà dans le détachement partiel aux autres. Aussi, mon quotidien connaît une tranquilité acceptable depuis que l'hypocondrie, la paranoïa, l'anxiété généralisée ont laissé place au flegme de l'évidence, à la renonciation.
La passivité donne un air de stoïcisme, le retrait celui de la tranquilité, l'indépendance le détachement. On peut aisément tout regrouper dans un mépris total de l'autre, voire de soi même.

Je n'ai d'ailleurs plus besoin de me surévaluer pour intéresser l'assistance et la gent féminine. Cette dernière pensant impossible toute sincérité de ma part, s'obstine à chercher le truc, l'erreur qui fait tant ressembler le mensonge à la vérité. M'imaginant ainsi bien plus de talent que nécessaire pour arriver à mes fins.

Après tout, je veux juste baiser, sans considération, sans autre motivation que celle d'avoir l'impression d'avoir été bon, long et globalement dur.
Dans le monde résigné, la partenaire perd tout son intérêt sexuel primaire : la reconnaissance de la qualité à charmer et à faire naître le désir, la qualité de la performance sexuelle pendant l'acte.
Chercher à être désiré à moyen ou plus long terme faisant sortir immédiatement du monde résigné pour renouer avec l'anxiété, la paranoïa, l'hypocondrie. Je n'attends rien ; ainsi paraît l'impression qu'on me donne beaucoup plus.

La pénétration devient une distraction hédoniste, une sensation apaisante humide et chaude, la chatte d'une femme ressemble à un terrarium tropical. Je vais autant à Botanic qu'à Carrefour.