samedi, mai 03, 2008

Oeil de cyclone

3h25, c'est une heure désormais tardive; je vais vomir dans quelques minutes, ou pas, la soirée a été correcte.

De toute façon, si on ne vient pas me prendre la bite par la main ou me demander mon cv, je rentre chez moi seul en longeant les murs dans une aura de contentement pathétique et salutaire. Entre l'éveil de ma libido et le passage à l'acte, il n'y a plus le même temps, il en faut trop pour agir, réagir, accompagner et gérer. Je n'ai plus de pression, il y a quelqu'un chez moi et la compétition est morte.
Finalement la brune à frange avait réussi ou le guano estudiantin échoue, dans la concrétisation de l'envie, dans l'érection franche au delà du doute. Il n'y a pas assez de salopes, il y a trop d'usage de faux.

Sur le retour, j'accompagne de plus en plus souvent les couples qui baisent ayant l'impolitesse d'habiter près de chez moi. Une soirée à se contenter de quelques regards, à tituber dans une sorte de cadence ambigue ou les culs se mèlent à mes mains sans passion.

Je suis là pour oublier qu'il m'en faut d'autres, au centre même de la tentation, dans son oeil, au coeur de grappes de blondes de 20 ans et leurs franges asymétriques. Au calme.