jeudi, mai 22, 2008

Arche perdue

Internet détruit petit à petit ma vieille libido pour la remplacer par des bouts de fichiers de quelques mégaoctets sur fond de scénario dépassant rarement 3mn, présensation et ejaculation faciale comprise.

Can you show me your little pussy. Oh, your tits are so nice. Can i put my finger in your ass. Can you swallow my load, de l'efficace Public Invasion, quelque part en Roumanie.

Mes premiers épisodes masturbatoires sur Lui, Penthouse, Playboy qui ne proposaient à l'époque que trois ou quatre filles sur papier glacé me paraissent aussi loin que mon ancienne alimentation de chez Picard, et si je me branle à la mode de mon temps, la succession de centaines de corps différents n'entrainent à terme qu'une pénurie flagrante d'excitation dans le quotidien.

Je bande moins puisque ma vie n'est pas un gonzo. Pire, je bande le temps de faire mon gonzo, ensuite je m'ennuie. Je suis un consommateur de cul dévoué au marketing pornographique et mes goûts sont absolument calqués sur une liste catégorisée, répertoriant le désir masculin de la planète et tenant généralement sur une seule page d'accueil.