Rocky 4
Ce qui doit arriver, arrive, la tentation est partout dans les pores, comme des spores. Elle s'appelle Claire, 28 ans, belle blonde aux cheveux raides, méchée, tenue sobrement noire, grande, mince, agréable au son comme à l'oeil.
L'opposition des styles est un contraste d'extrêmes rares.
A ma droite, une gamine russe typée mannequin, souriante, fraîche, tombée d'une rose dans mon jardin, prête à assouvir désirs physiques et alimentaires avec un naturel terrorisant. Envie d'apprendre sans comprendre. Une fable sans moralité. Anna, son vagin comme du Prozac.
A ma gauche, une fille en couple qui doute, une qui a roulé, qui connait ses atouts, ses névroses, qui assomme d'un regard brun les idées d'un coup d'un soir, une qui se mérite au labeur, à l'expérience, qui demande concentration sans tâtonnements, admiration et déjà compromis.
Une qui travaille, qui paye, qui classe ses factures, qui joue des coudes, qui écrase les utopies comme elle doit sucer en profondeur. C'est bien, non ?
Apparente simplicité, cruelle complexité. Yvan Drago, Rocky Balboa. Et moi. Bigamie ?
La recherche de la connaissance de soi et des questions en vrac.
Pourquoi cette attirance, pourquoi rechercher celle-ci, puis celle là, pourquoi vouloir les deux, quid du regard des autres quand déjà un nouveau barmaid me dit "c'était la même hier soir ?"
Pourquoi organiser ce match, ce combat de différences.
Baiser n'est plus suffisant. La possession n'excite plus quand elle est fulgurante.
Le chaînon manquant. Quel prénom.
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