samedi, février 04, 2006

Somewhere

Les heures s'enchainent, je suis un cabas de mamie qu'on trimballe de salles en conférences, de réunions en apéritifs, on me reconnait maintenant, et puis finalement on oublie vite, et moi donc, tout cela ne sert à rien. Pantin à la con.

Une autre soirée débute.
Au bar, ça ribambelle, ça sert, ça met du citron vert, des glaçons qui glacent et sourient, un peu plus par là, ou alors là, tiens. Et puis non.
Je pars de la gauche en visant la droite, le monde est là, partout. Je commande, Sandra se lève et marche vers moi pour une conversation de 20mn, inutile.
On me dit que je sens bon, Armani Code à tout prix.

Delphine nous rejoint, Sandra valse et s'enfuit, une beauté frappante diluée sous cette lumière instable. Je bois, nous buvons, elles boivent. Quelque part sur l'arc en ciel je suis caché.

Audrey nous regarde, puis Sandy passe, je marche derrière Vanessa, la "Go" à queue de cheval si tirée que ses yeux n'ont plus le temps d'implorer les hommes, alors son cul s'offre à nos vues.

Je bois un Martini-Gin.
Au milieu du bar, je m'arrête avec Emilie, une pause sociale pour une fille moche, sans avenir ici, la concurrence est trop rude, délicat instant. Elle est en plus spécialement stupide et rigole comme une truie qu'on saigne, elle me touche beaucoup et ça m'horripile.

Envie de lui hurler "casse toi", mais "j'aime beaucoup ta robe" sortira à la place, elle me touche encore, je n'explose pas de justesse. Cette petite conne ne comprend rien.

Je suis chez moi dans cette jungle de verres qui trinquent, ici et là, deux filles baisées l'an dernier. Je n'aime personne. Alors il faut le contraire. Quelque part sur l'arc en ciel, il pleut.