jeudi, juillet 19, 2007

Un air de famille

13h, Château de la Veyrie.

Il fait chaud comme ils sont lourds, et je suis moite.

Y aller à reculons, comme une vaccination de jeunesse, ce déjeuner au-revoir-bonnes-vacances avec eux, ces faux collègues dans ce faux château. Le 8000 euros mensuel s'éponge le front la main plongée dans un seau de rosé et le temps ne passe pas. Je mange un gros boeuf. Nous sommes neuf mais on en croirait dix de plus.

Le pitoyable et bouffi serveur en stage m'entraine dans une longue séance de hochements de tête ponctués de sourire venant de loin et d'anecdotes efficaces parcequ'éternellement rodées.
Ici, la moyenne est à 35, alors ils ont les gosses, les clichés de la première échographie dans le portefeuille et les grands monospaces; ils possèdent et défiscalisent comme ils s'obstinent à engrosser encore et encore comme une pieuse compétition, ces compagnes dégradées par la sérénité du couple stable installé.
Celui là, le jeune papa G-Star n'était pas si loin de moi en séminaire, à baiser la blonde au maquillage chargé que sa femme ne met plus depuis la ponte du premier mioche. La farce est aux dindons, ici, en plein sous ce gros platane, main dans la main.

Demain une autre, venue cette fois du siège, celle aux seins lourds frappés par la disgrâce de la gravité, passera la journée en ma compagnie. La journée sera celle des vergetures, objectifs et autres plans d'actions. Un mauvais moment.

Je ne sais pas encore quoi visiter ce week end. La copine d'Anna arrive Lundi.