dimanche, juillet 15, 2007

Joe d'Amato

13h30.
Il y avait cette petite métisse perdue à narrer l'Histoire dans ces jardins à la française, tripoter des canons et frotter son cul mal moulé dans du monument historique pour 7 euros de l'heure et sa visite participative à coup de "quelqu'un a une idée de ce que c'est ?"

Il y a plus d'herbe que de béton ici, alors la féminité n'est plus qu'une occasion, un effort, un reliquat de vie urbaine.
Le mur fait 2m40 de large dans l'ancien donjon mais dans la cuisine déjà, je ne voyais plus que la mère de famille et son pantalon ample à fleurs, Celio sport et Reebok blanches, son gamin pleurnichard et le Panasonic DV rutilant du mari en tongs de cuir.
Ils ne demandent pourtant qu'à communiquer avec cette manie de chercher du regard le moindre sourire, une approbation de leur trait d'humour, cette cocasserie populaire ponctuant chaque nouvelle pièce.
Ces gens sont plein de vie et je suis sans doute mort. Le mélange n'aura pas lieu.

Ils remonteront dans une Classe A de 1998 rouge qu'ils traineront jusqu'aux 300 000, mais ceux là l'auront possédée, leur Mercedes.

Je baise Anna au fond d'un des jardins du château de Virieu à 14h55, dans un mauvais scénario de feu l'érotique d'M6.

Le meilleur sera sans doute, comme toujours de s'en souvenir ou mieux, de le raconter.