samedi, mars 10, 2007

Seminaire


TGV de 17h34. Encore quelques heures à tenir. Pour qui.


J'ai refumé toute la semaine, encore plus avec mon voisin de chambre revenant d'Amsterdam, j'ai bu sans raison, et c'était moi hier soir, avec cette fille dans les belles chiottes du centre international de Deauville, sortant une paille pour sortir de tout le reste. C'est beau, ça brille.

Elle m'embrasse avec un goût d'interdit factice, légèrement salé, sous la courbure apathique d'une bite trentenaire partiellement intoxiquée.


Mon ventre malade déshormoné depuis le réveil râle d'une voie gastrique lointaine gargouillante de plats ingurgités par mes pensées vides. Je n'ai plus vraiment envie de baiser. Et je regarde les culs de gala, passer et repasser comme on feuillette un album Panini complété.


Je suis un être minable consterné se masturbant après chaque déjeuner pour évacuer quelques giclées de stress en pensant au passé, au présent, et à ces rencontres d'avenir. Elles me parlent, font et refont ma connaissance, dans leur charme respectif.


Aux réunions de travail s'enchainent les sujets moyens, entre la construction de la maison neuve et ses 1m90 de plafond, au dernier de la famille, la maladie de la grand mère, aux nuits de noces, aux grands Scenics avec GPS désormais, je reste en retrait dans la délicatesse de quelques légers mouvements de lèvres. Le coma de celle ci, le licenciement de celui là, autant de simplicités émouvantes qui me laissent pourtant le goût du métal froid.


Fin de séminaire.