Des villes et des champs
8h30 St Sauveur, petit village perdu entre les noyers.
8h30 dans la campagne française, sur la place du village c'est la valse des attaches remorques devant l'école primaire.
Tout autour un minimum, un bureau de tabac, une cabine téléphonique, une pharmacie, un bar.
Ici, c'est toucher "Etre et Avoir" en plein coeur, ça sort le short dès l'aube et les enfants seront à l'heure à l'école.
Ici, on peut faire une vie entière en Peugeot, Renault, ou Citroen.
Ici, on peut faire une vie entiere dans une même femme.
Là, une ronde de mamans fertiles et les monospaces sont surchargés, les prénoms valsent avec Rosie, Josette, Clémence, Marie.
Le voyage ici, c'est la sortie en ville.
La ville pour faire le plein de vetements à C&A deux fois par an, parfois un dessin animé au cinéma pour faire plaisir aux gosses. On va jamais au coiffeur parcequ'ici c'est maman.
Les mamans en retard sortent des Scénics, courent sur la petite place du village, une course et un combat de poitrines lourdes, rugueuses, des seins en mamelles, dominants des soutiens gorges et des hauts mal taillés, mes yeux souffrent devant la molesse des evenements.
13h Centre ville de Grenoble.
Surmenage visuel. Il en vient de partout.
Trop d'informations, un flux de seins audatieux, de corps bronzés, blancs, transparents.
Ces jeunes nichons qui dardent face au soleil, titillants des hauts moulants multicolores, la jeunesse dans des poitrines qui attendent aux feux, qui couvent et coulent dans les rues, partout, accélérant cette sensation de perte, d'impossible maitrise.
Des robes et des jupes comme une migraine avec aura; j'ai mal aux pensées.
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