dimanche, septembre 02, 2007

Rentrer

C'est un retour de vacances assez banal et Rome paraît déjà loin, comme tout le reste. Il y eut une autre vie avant ça, il y a cinq ou dix ans. Hier.

J'ai envoyé quelques cartes postales à ceux que je n'avais pas envie d'appeler et jeté une pièce dans la fontaine de Trevi comme un touriste obéissant.
J'ai aimé l'air chargé autant que leurs vins et leurs ruines, et même si j'ai du les partager, il en restera malgré tout assez pour moi en rentrant.

Les moments sur place ont comme toujours été dissimulés dans un mélange sincérité biaisée et faux mensonges, sur fond de tripes à la romaine à baigner dans de longues gorgées de Montepulciano. Je passe le temps à m'épuiser en souriant. Mes chemins ne mènent qu'à ça.

Il a été impossible d'approcher une quelconque vie sociale depuis le retour d'Italie. Quelque chose bloque indéniablement mon accès aux autres et à toute implication de ma part vers eux. Les jours se sont écoulés sans aucun contact, téléphones et internet censurés dans la proche campagne de la classe moyenne grenobloise.
L'absence de soleil rendant certain l'incessance des va-et-vient entre le cul d'Anna et quelques livres, les épisodes masturbatoires et quelques crus, s'amalgamant souvent au fil de nuits plutot fraiches.
Je bande mieux en vacances, alors je filme plus facilement.
Je suis un pauvre gamin avant la rentrée, un redoublant qui ne pense qu'à filer en bep.